Janvier est une période intense dans le monde de la gestion de la paie. En effet, entre les fiches paramétrages DSN à mettre à jour (un grand moment dans la vie du GP) ainsi que le logiciel de paie, la déclaration à la médecine du travail, les nouveaux dossiers à reprendre (et avec un peu de chance, un dossier fait en TESE…), les charges du 4ᵉ trimestre, les nouveautés législatives, tout cela en plus de la période de paie habituelle (et avec le même nombre de jours dans le mois bien entendu !), la période se révèle stressante.
Les responsables de paie doivent être vigilants aux signaux de stress que peuvent émettre leurs collaborateurs et mettre en place des actions pour le faire baisser.
La fatigue. Les insomnies ou une fatigue persistante malgré de bonnes nuits de sommeil. Le collaborateur est tout le temps fatigué, il ne récupère pas. L’appétit est aussi affecté. En effet, une personne stressée peut soit perdre l’appétit, soit se ruer vers des aliments dits réconfortants. Généralement, la privation de sommeil entraîne un dérèglement de l’appétit, apparition de snacks plus gras et/ou sucrés sur les bureaux.
C’est une première étape pouvant aller jusqu’au dérèglement hormonal voire jusqu’au diabète.
Perte de mémoire, difficulté de concentration. Un haut niveau de stress impacte la capacité de réflexion. L’apprentissage est plus long, la concentration est très difficile, le collaborateur peut aller jusqu'à oublier ce qu’il a fait le matin même.
Une exacerbation des émotions. Un collaborateur stressé va avoir du mal à gérer ses émotions : il va se décourager, s’énerver, pleurer. Un fort sentiment d’impuissance face à la charge de travail, de culpabilité de ne pas y arriver.
Perte de lien relationnel. Le collaborateur stressé a tendance à s’isoler de ses collègues, rongé par la culpabilité de ne pas y arriver. Il se sent dévalorisé, pensant être le seul à ne pas y arriver. Il décommande ses engagements personnels pour rester plus tard à son poste de travail. Des tensions se créent au sein de l’équipe.
Certes, ces signes paraissent évidents une fois listés. Mais soyez vigilant, le bien-être de l’équipe entière en dépend. En effet, un état de stress permanent peut conduire à un état de burn-out et donc d’arrêt maladie, ce qui va surcharger le reste de l’équipe.
- Encouragez vos collaborateurs à avoir une activité perso par semaine et à s’y tenir, pour qu’ils prennent du recul.
- Anticipez la période en recrutant dans la mesure du possible. Des stagiaires peuvent s’avérer très efficaces, par exemple pour gérer les déclarations à la médecine du travail.
- Vous pouvez aussi redistribuer certaines tâches selon les affinités des collaborateurs. Par exemple, certains sont plus à l’aise que d'autres sur le paramétrage ou avec les nouveaux clients.
Donc écoutez, observez, encouragez le dialogue avec votre équipe et entre les collaborateurs. Non ce n’est pas qu’un mauvais moment à passer, cela peut simplement se passer, toujours faut-il que la hiérarchie entende vos besoins et vous accompagne.